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Ankarafantsika (Grand Lavaka)
Vendredi 2 septembre
Pour l’après-midi, nous irons au Grand Lavaka. Mais nous voulons aller voir « l’intérieur » du canyon, parce qu’il y a un chemin indiqué sur le plan, et que Magali, qui a organisé notre périple, nous a dit d’aller voir les « cheminées de fées ».
Le guide local freine tant qu’il peut : il va faire chaud, il faut y aller au coucher du Soleil, et puis il n’y a pas de sentier, les marches sont écroulées, bref tous les avis convergent pour laisser entendre que la vazaha ne pourra pas le faire ! Nous décidons un départ à 14 heures. Le guide local revient à la charge avec son charabia, la voiture, à pied, une demi-heure une heure, pas passer, pas possible, très chaud, peut-être pas la voiture, trois heures et demie… Bon, il veut juste qu’on attende 15 h 30 pour partir ? On vous passe les détails, retour au bureau des guides, négociations qui se terminent par « on y va et on verra bien ».
Quelques km pour arriver au point de vue qui est stupéfiant : une sorte de villes en ruines, avec de grands pans de murs et une infinité de couleurs, rouge, brun, jaune, rose, beige, blanc, avec une lumière idéale… Le bord est abrupt, on n’ose pas approcher, on se demande comment on fait pour descendre.
Avec Michel et notre guide local qui a cessé de barguigner, nous prenons le sentier qui longe le canyon et offre des vues en profondeur. Au bout, la descente : le vazaha teste, ça passe pour lui donc ça passera pour les autres. Un peu comme du ski dans le sable, ça s’éboule, on se raccroche aux lianes et aux arbustes, on évite les épineux, on descend de deux mètres, c’est rigolo et on est vite en bas.
Nous remontons vers le fond du canyon dans un paradis rose et beige. Nous voici dans les cheminées de fées, hautes de quelques cm seulement : ici c’est un village miniature, une petite ville perchée en réduction, et on marche dans ce monde lilliputien au pied de falaises gigantesques, en souhaitant que ça ne s’effondre pas vu que notre carrosse est garé en haut !
On aimerait passer la journée dans les méandres roses où l’air est calme et l’acoustique particulièrement douce, mais on appréhende la remontée.
En fait nous avons remonté les 50 m dans le sable un peu comme la dune du Pyla ! Heureux et légers, style « dire qu’on a failli rater ça ». Même impression pour Michel : il habite un peu au nord, la descente ne fait pas partie du circuit habituel et il n’était jamais descendu…
Merci à Magali pour nous avoir indiqué cette randonnée exceptionnelle, dans un site inoubliable !